Après la mer…después del mar...
Une cinquantaine de familles pour la plupart originaire de la ville de Homs en Syrie occupe depuis le mois de mars un immeuble promis à la démolition dans le quartier des Izards à Toulouse. En attendant une décision du Tribunal d'instance repoussée au 9 octobre afin de déterminer leur avenir sur le territoire français et dans quelles conditions, quelques 230 personnes dont 56 enfants peuvent compter sur l'aide de Riad, compatriote venu spécialement de Nice où il s'est établi il y a 24 ans pour organiser la survie. Grâce à ses capacités de traducteur, d'administrateur et de médiateur, il facilite les démarches administratives auprès des institutions concernées et va permettre ainsi aux plus jeunes d'être scolarisés. En attendant cette rentrée, c'est au pied de l'immeuble de la place des Faons que toutes les générations se retrouvent au gré des initiatives humanitaires et visites citoyennes espérant une solution à un exil qui a démarré pour la grande majorité d'entre eux il y a quatre longues années. La plupart se connaissait, certains désormais commencent à parler français, ils veulent discuter, partager leur histoire, nous raconter leur futur. Ils se méfient, sourient finalement, ils veulent laisser la peur là-bas, si loin, faire taire l'angoisse encore si près…Ils sont optimistes mais fatigués, la terre et le ciel ne les ont pas trahis….Mais les hommes? Après la mer me demandais-je…Après la mer… l'Humanité?
Desde el mes de marzo, alrededor de cincuenta familias por la mayoría de la ciudad de Homs en Siria están ocupando un edificio dedicado a desaparecer en el barrio "des Izards" de Toulouse , esperando todos por una decisión judicial prevista ahora el próximo 9 de octubre decidiendo así de su porvenir sobre el territorio francés como de sus condiciones. Mientras tanto mas o menos 230 personas incluyendo 56 niños pueden contar con la ayuda de un compatriota, Riad ya en Francia desde 24 años para gestionar las dificultades. Hablando francés pudo facilitar los trámites como por ejemplo apuntar los niños en las escuelas del vecindario. Hasta la vuelta al colé, abajo del edifico de la place des Faons se reúnen todas las generaciones al ritmo de las visitas humanitarias e iniciativas ciudadanas, esperando poner final a un exilio que para muchos empezó hace 4 años ya. Varias de esas familias se conocían, unos ahora empiezan a hablar francés con la alegría de poder conversar compartir su historia y contarnos su futuro. Desconfían y vuelven a sonreír, quieren dejar el miedo por allá, bien lejos, hacer callar la angustia todavía tan cerca. Quedan optimistas pero se sienten cansados, la tierra, el cielo no les han traicionado…pero los hombres?Después del mar me preguntaba…Después del mar…la Humanidad?
Texte fr/esp: Saplana Gabrielle
Photos: Saplana Gabrielle & Les enfants
Interprète: Hicham el Costa
Pour aider/para ayudar
http://actu.cotetoulouse.fr/crise-humanitaire-dons-benevolat-hebergement-comment-aider-les-refugies-a-toulouse_18568/
O de manera espontánea, place des Faons en Toulouse, hablar con Riad (en la planta baja del edicifio)
Merci à toutes les familles, particulièrement aux enfants et à Riad pour sa patience. Gracias a todas las familias, a los niños sobretodo y Riad por su paciencia.
"Refugiado", palabra del año: otra que, simulando decir, calla. No les damos refugio, así que no son refugiados; son fugitivos. MARTIN CAPARROS
"Refugié, mot de l'année: un autre qui tout en simulant dire, tait. Nous ne donnons pas de refuge, ils ne sont donc pas des réfugiés, ce sont des fugitifs. " Martin Caparros